1. Pourquoi être partenaire / participer au GPDC ?
Nous avons commencé à être partenaire du Grand Prix DataCréa car j’ai tout de suite adhéré à son concept et vu son intérêt pour ce marché en pleine mutation. Bien sûr, cela assure une visibilité à l'offre de Data Company, tout en nous permettant d’accéder à un fabuleux panel d'innovation et d'ingéniosité avec la création et la dimension technologique. Au fil des années, il s’est créé une véritable expérience humaine entre les membres du jury. C’est toujours un réel plaisir de se retrouver, on se manque même entre deux Grands Prix ! Il y a des nouveaux tous les ans et ils embarquent avec facilité et légèreté. Certains reviennent en candidat et gagnent le Grand Prix (cc à David Legendre et Magali Mayanda). Magique, non ?
2. Que pouvez-vous partager avec nous de cette édition du Grand Prix DataCréa ?
En premier, remercier et féliciter toutes les marques et leurs agences ou prestataires technologiques qui jouent le jeu et nous alimentent de très bons dossiers. Dire à ceux qui n'ont pas de prix que cela se joue souvent de très peu (mais toujours avec un jury soudé et uni). Certains font des hors sujets, ce qui est tout à fait normal car l'exercice est complexe et pas toujours aisé à comprendre en termes d'attendus. Un petit conseil, le sens, l'évolution sociétale et le bénéfice utilisateur ou consommateur ne passent jamais inaperçus et sont des fondamentaux des valeurs que nous partageons entre annonceurs, agences et prestataires technologiques qui composent cette diversité si précieuse du Jury.
Il devient de plus en plus évident que les agences qui embarquent une culture data sont plus nombreuses chaque année. En complément, les annonceurs qui savent faire collaborer plusieurs partenaires autour d’un projet en tirent des bénéfices majeurs, quanti et quali, même sans obtenir de mention ou de prix ;)
Cette année, nous constatons une forte poussée des solutions technologiques qui vient confirmer cette tendance détectée l'année dernière.
3. Quelles sont les tendances de l'année ?
● L'influence, très présente partout et très judicieusement utilisée par Décathlon.
● Le gaming, qui, avec le cas BNP Paribas, s'est attaqué à l'enjeu de la data auprès des salariés (c’est-à-dire dans sa communication interne).
● La synergie online et offline mise en œuvre par plusieurs annonceurs et que je regarde toujours de très près car Data company est positionnée sur cette “réconciliation” entre ces deux univers complémentaires, au bénéfice de l’expérience utilisateur.
● Le psychographique avec Décathlon à l'écoute des sentiments des femmes et donc au-delà du profiling pointu ou de la personnalisation poussée par la technologie.
● Enfin, au bénéfice de l'audio, secteur malmené par la crise du Covid avec les radios dont une partie voit fondre ses audiences, la solution Audi On fournit de nouvelles perspectives très créatives et efficaces.
4. Quelle campagne vous a le plus marqué ?
La campagne qui m’a le plus marquée est celle de la Société Générale, qui était le 7ème cas étudié. Quand j'ai repris mes notes sur tous les cas présentés, j'ai écrit "Enfin !" pour cette campagne en particulier. Elle obtient le Grand Prix et le prix dans la catégorie “Data For Good” et cela me touche d'autant plus. Elle est finalement à la fois très simple et très compliquée, pour un double bénéfice limpide et généreux.
5. Quels sont le besoin et l’impact de la data dans le processus créatif ?
Le point de départ est de savoir sourcer et exploiter la data avant, pendant et après (une campagne, par exemple). Et il faut accepter que des enseignements de la data puissent sinon variabiliser et hyper personnaliser, modifier le plan initial d’une campagne ou d’un projet. Il faut être très agile, pourquoi ?
En matière de data et de créativité, ce n’est pas l’un qui va avec l’autre ou l’autre qui sert l’un, comme on peut le lire souvent. D’ailleurs ce Grand Prix n’est pas “La data au service de la Créativité” ou “la Créativité dans le traitement des datas”, mais bien “data et créativité”.
Il faut concevoir la réponse comme une symbiose, dont les 2 définitions parlent d’elles-mêmes :
(Scientifique : “Association biologique, durable et réciproquement profitable, entre deux organismes vivants” ou Littéraire : “Étroite union”)
Pour illustrer ce concept avec une image qui nous parle à tous :
Prenez la créativité et le talent d’un Chef en cuisine. Sélectionnez les meilleurs ingrédients de la planète. Pour obtenir le meilleur résultat, rien ne peut être bancal : il faut savoir associer harmonieusement les saveurs, la recette et le talent.
Pour la data et la créativité, il faut savoir manier la base de données, le code, la statistique, la plume, le micro, le pinceau, la souris, les neurones, les yeux, les oreilles, la bouche…. Le tout à plusieurs, vite, bien et rentable. Alors bravo à tous !
6. Quelque chose que vous souhaitez mettre en avant ?
Cette édition, bien qu’elle se soit totalement déroulée à distance (chacun derrière nos écrans), a encore été un moment précieux d'échanges avec les membres de ce Jury qui viennent tous d'univers différents mais se rallient à la bienveillance, à l'écoute, à la curiosité et à l'humilité de chacun sur son expertise.
Sans oublier un Président très investi et brillant (cc à Thomas Palugan) , combiné à l'organisation Prache Média Event toujours aussi "huilée".
Enfin, il me semble important d’étendre le périmètre de ce prix à un véritable think tank autour de cette thématique : les pitchs et les cas étudiés peuvent très souvent être partagés pour un bénéfice commun, sans trahir les secrets stratégiques des marques.